Sur le Camino del Norte : de Ribadeo à Vilalba

Sur le Camino del Norte : de Ribadeo à Vilalba

Comme nous l’annoncions dernièrement, cette neuvième semaine sur le Camino del Norte, entre Ribadeo et Vilalba, n’a pas été simple à préparer. Et on peut dire que cette partie du Camino nous préoccupait depuis quelques temps. En effet, en plus de la fermeture de certains gîtes, parfois « stratégiquement » situés, il nous a fallu gérer près de 2000 m de dénivelé positif.

Ainsi, à partir de Ribadeo, le Camino del Norte s’aventure dans les collines jusqu’à Mondoñedo, puis escalade les pentes du plateau de Terra Chá, où se trouvent Vilalba et Baamonde.

Le découpage des étapes

De Ribadeo à Mondoñedo

Tout d’abord, pour rejoindre Mondoñedo, nous n’avons d’albergues qu’à Vilela, à sept kilomètres de Ribadeo, puis à Lourenzá qui se trouve une vingtaine de kilomètres plus loin. Puis il reste une petite dizaine de kilomètres entre Lourenzá et Mondoñedo : ce sera donc une petite journée de marche assez tranquille.

Les gîtes de Gondán et de San Xusto, pourtant idéalement placés, sont malheureusement fermés (définitivement, semble-t-il 🙁 ).

Par ailleurs, il y a entre Vilela et Lourenzá environ 650 m de dénivelé. Autant dire une montagne, pour nous. Dormir à Vilela nous ne avantage donc pas vraiment.

Nous choisissons alors de couper l’étape Ribadeo – Lourenzá en deux parties égales en couchant du côté d’Arante. Il n’y a pourtant dans ce hameau ni albergue, ni camping. Puisque les températures nocturnes annoncées sont encore supportables, nous décidons de planter la tente au milieu de nulle part. C’est la troisième fois que nous ferons du camping sauvage depuis notre départ au Pays Basque, mais cette fois-ci de manière volontaire.

Découper notre itinéraire de cette façon permet donc d’avoir deux étapes de 14 km et une de 9 km tout en fractionnant à peu près équitablement près de 1000 m de dénivelé.

camino-norte-ribadeo-vilalba- coquille en bronze ajouré fixée au sol
Une des nombreuses coquilles qui jalonnent le Camiño

De Mondoñedo à Vilalba

Pour finir la semaine et nous rendre à Vilalba, le Camino del Norte nous réserve des difficultés similaires qu’au départ de Ribadeo : peu d’albergues et pas mal de dénivelé.

Le guide nous annonce en effet 35 km entre Mondoñedo et Vilalba, pour un dénivelé de 760 m. Sur cet itinéraire, nous ne trouverons qu’une auberge de pèlerins à Gontán.

Ce hameau, à 16 km de Mondoñedo, représente aussi la fin des difficultés. Pour faire simple : avant, ça grimpe, après c’est plat. La mauvaise nouvelle, c’est que nous aurons 16 km à faire avec 650 m dénivelé jusqu’à Gontán. La « bonne », c’est que, le dernier jour, nous aurons une longue étape très plate de 19 km jusqu’à Vilalba.

Cependant, le guide nous indique aussi une variante entre Mondoñedo et Gontán : au moins 100 m de dénivelé supplémentaire 🙁 mais 3 km en moins 🙂 . C’est peut-être une solution. Il faudra mieux se renseigner car cette information est intéressante mais très incomplète.

De Ribadeo à Arante

Cette étape est pour nous l’occasion de nombreuses découvertes et nouveautés, liées à la Galice.

Tout d’abord, alors que nous ne sommes pas encore sortis de Ribadeo, le Camino del Norte devient Camiño do Norte ou Camiño Norte ; ce nom galicien nous suivra jusqu’à Vilalba et sans doute jusqu’à Arzua, point de jonction avec le Camino Francés.

Ensuite, dès la sortie de Ribadeo, nous voyons notre première borne jacquaire. Elle indique la direction à prendre et le (kilo)métrage restant jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle. Nous sommes ici à 187,868 km de Santiago : nous savons donc (au mètre près ^^ !) la distance qu’il nous reste à parcourir. Et il y en a à chaque intersection de chemin, parfois à 50 m l’une de l’autre. Le balisage, en Galice, est vraiment très impressionnant !

camino-norte-ribadeo-vilalba- borne de granite gris avec une coquille stylisée, flèche jaune et plaque de distance

Nous grimpons dans les collines et disons au revoir à l’océan, que nous voyons une dernière fois derrière nous.

O Carmo

Petites routes et jolis chemins nous mènent à O Carmo où se trouve une petite chapelle dont la porte à été fracturée 🙁 . L’intérieur ne semble pourtant pas avoir été dévasté. Toutefois, derrière l’autel, des bâches cachent peut-être des profanations.

camino-norte-ribadeo-vilalba- chapelle blanche avec la porte fracturée

À côté, se trouve un parterre dallé avec une représentation schématique de l’étape entre Ribadeo et Lourenzá. En plus, cette « carte » est à l’échelle, et orientée : un (grand) pas représente 5 km. Un travail très original qui nous plaît beaucoup.

camino-norte-ribadeo-vilalba- dallage avec dalles gravées de noms de localités

Les collines

Le Camiño se faufile encore et toujours à travers ces magnifiques paysages vallonnés. Nous traversons quelques hameaux et croisons quelques pommes déposées à l’attention du pèlerin, quelques fontaines aménagées et de beaux horreos galiciens.

Ici, l’espace et le temps semblent avoir une autre dimension.

Les hórreos galiciens

Tout comme leurs cousins des Asturies, les hórreos de Galice sont des greniers et des séchoirs à grains. Ils sont toutefois beaucoup plus petits et de forme rectangulaire. Par contre, ils sont parfois très haut perchés.

A Ponte

Nous arrivons ainsi à A Ponte où nous faisons une longue pause.

camino-norte-ribadeo-vilalba-église blanche avec randonneurs se reposant sur un banc

En effet, il y a ici la très belle chapelle Nosa Señora dos Virtudes, où sont conservées de nombreuses fresques de la fin du XIVème siècle.

Ce petit hameau marque aussi pour nous le début de la dernière montée de la journée.

Arante

À partir de Vilamariz, que nous atteignons au terme d’une longue grimpette, nous commençons de chercher un endroit pour planter les tentes.

Nous entrons alors dans une forêt d’eucalyptus. Il y a bien quelques clairières et prés sur notre chemin mais rien de plat ou caché. Nous continuons donc d’avancer. De toutes façons, nous ne sommes pas encore au niveau d’Arante, en contrebas du Camiño.

camino-norte-ribadeo-vilalba- collines habitées avec soleil déclinant
Dans les environs d’Arante

Au fur et à mesure de notre avance, nos recherches s’intensifient et nous mènent dans la forêt, à une cinquantaine de mètres de la route, au bord d’une coupe récente. Nous montons donc ici les tentes.

Et mince ! Une des fixations du double-toit d’une des tentes se déchire. Heureusement, c’est la dernière occasion (ou une des toutes dernières) où nous devons monter la tente sur ce périple vers Compostelle. Comme nous n’avons pas le matériel nécessaire pour faire la réparation, nous verrons cela plus tard.

De Arante à Lourenzá

La nuit s’est bien passée : un chouillat frisquette, bien sûr, mais au calme. Personne n’en a vraiment souffert. Tout va bien.

Comme à notre habitude, nous décidons de grignoter sur le lieu du campement et de prendre le (vrai) petit-déjeuner un peu plus loin sur le bord du Camiño.

camino-norte-ribadeo-vilalba- arbre solitaire et randonneuse avec paysage vallonnée
En route pour Vilamartín-Pequeño

Nous attaquons notre deuxième journée sur un terrain quasi plat. En effet, nous sommes au sommet de la colline, avant de redescendre sur Vilamartín-Pequeño. Puis, après une côte assez importante, nous passons à Vilamartín-Grande, de l’autre côté de la combe.

Randonneurs sur petite route dans paysage vallonné. Borne de granit avec coquille stylisée et flèche jaune. Champs et prés.

Gontán et San-Xusto

Le Camiño nous emmène ensuite par les petites routes jusqu’à Gontán, où se trouve un des deux gîtes fermés (peut-être définitivement). Quoiqu’il en soit, à voir l’état des locaux, celui-là est fermé depuis des années, c’est certain.

camino-norte-ribadeo-vilalba- randonneuses sur une petite route en lisière de forêt
Avant Gontán

Toujours sur le goudron, nous descendons ensuite à San Xusto, à moins de deux kilomètres de là. C’est dans ce hameau que se trouve le second albergue fermé. C’est aussi ici que commence la plus grande difficulté du jour : la dernière grimpette pour passer la colline qui nous sépare de Lourenzá. Après les dernières maisons, nous nous retrouvons sur un joli chemin au milieu d’une nouvelle forêt d’eucalyptus.

camino-norte-ribadeo-vilalba- paysage de collines boisées à l'habitat dispersé
Derrière nous : San Xusto

La petite stèle en bord de Camiño

C’est dans cette forêt que se trouve, la stèle d’un pèlerin sans doute décédé ici. Hier, nous sommes passés devant celle d’une pèlerine. Ce sont les toutes premières de notre longue pérégrination et nous ne pouvons nous empêcher d’avoir une pensée pour toutes celles et tous ceux qui n’ont malheureusement pas pu atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle.

Lourenzá

Nous continuons ensuite sur ce chemin, pratiquement jusqu’à l’entrée de Lourenzá. Mais « Lourenzá » n’est que le diminutif du nom galicien de cette localité. Elle s’appelle en effet Vilanova-de-Lourenzá ou plus officiellement (en madrilène), Villanueva-de-Lorenzana.

A travers la forêt d’eucalyptus, avant Lourenzá

Cette petite bourgade est connue pour ses vieilles pierres, notamment l’Iglesia de Santa María. On dit que l’architecte Fernando Casas y Novoa s’est fait la main ici avant de réaliser la façade de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Nous sommes contents de passer la nuit à l’albergue municipal, même s’il n’y a pas de chauffage. Cependant, nous pouvons y prendre un repas chaud, pour nous changer de la soirée dernière.

Devant le gîte, nous revoyons une belle croix peinte, comme celles qui jalonnaient notre parcours dans les environs de Tapia-de-Casariego. Finalement, ces croix jacquaires ne nous accompagnent pas en Galice, comme nous le pensions la semaine dernière.

Juste à côté de l’albergue se trouve un merveilleux jardin coloré du pèlerin. La réalisation de ce bric-à-brac de DoItYourself a dû demander un temps impressionnant !

camino-norte-ribadeo-vilalba- 1001 DIY en rapport avec le pèlerinage pour un ensemble très coloré

De Lourenzá à Mondoñedo

Une fois à Lourenzá, la partie la plus compliquée du Camino entre Ribadeo et Mondoñedo est passée.

Nous partons d’ici assez tard. En effet, puisque l’étape d’aujourd’hui est courte, nous préférons prendre notre temps.

Malheureusement, nous démarrons sous la pluie. Il faut quand même relativiser : ce ne sont que de petites averses, mais elles vont nous accompagner sur la moitié de l’étape.

Cependant, le beau sentier par lequel nous sortons de Lourenzá nous fait un peu oublier la tristesse du temps. De plus, les arbres nous abritent des gouttes et nous ne mettons les capes qu’à la sortie de ce joli chemin.

camino-norte-ribadeo-vilalba- randonneur avec cape de pluie dans chemin forestier aux bords abrupts

L’arrière-pays vallonné

Nous nous retrouvons bien vite dans la forêt, sur un agréable chemin qui monte. Une fois encore, Marianne a des difficultés pour respirer, comme toujours par temps pluvieux.

À la sortie de la forêt, nous passons sous l’autoroute et traversons peu après le hameau de Grove. Vient ensuite San Pedro avec sa chapelle et sa fontaine. Les chemins creux qui traversent cet arrière-pays vallonné sont vraiment très beaux.

Avec une alternance de secteurs boisés, de prairies et petits hameaux, cette étape n’aura jamais été ennuyeuse, jusqu’à la Capela de San Paio, peu avant Mondoñedo.

camino-norte-ribadeo-vilalba- randonneuse sur chemin goudronné descendant vers une chapelle et une hameau

Mondoñedo

Par contre, l’entrée un peu longuette dans la ville contraste avec ce que nous venons de vivre dans la campagne.

Mondoñedo est pourtant une très jolie bourgade avec un centre historique très intéressant à découvrir.

Aujourd’hui, nous avons l’albergue pour nous tout seuls ! Aucun autre pèlerin ne dort ce soir dans ce gîte public. Et pour la première fois, nous découvrons une cuisine équipée de plaques chauffantes et d’un micro-onde, mais sans aucun ustensile disponible ! Mais alors pourquoi ont-ils installé des plaques à induction ? À qui cela peut-il bien servir ?

De Mondoñedo à Gontán

Quand nous sommes arrivés à Mondoñedo, nous n’avions encore pas les informations nécessaires pour choisir notre itinéraire pour aller à Gontán. Nous en avions bien vu quelques unes depuis Lourenzá, mais rien de suffisamment précis pour nous décider.

La vallée ou la montagne ?

C’est à l’albergue de Mondoñedo que nous trouvons les renseignements nécessaires. Et nous nous rendons compte que les deux chemins sont complètement différents :

  • Le premier, présenté par notre guide, passe par Lousada et la vallée. Il mesure 15,8 km pour un dénivelé de 650 m. Le profil de cet itinéraire est une succession de montées et de descentes.
  • Le second, le chemin officiel, historique, passe par la montagne et ne fait que 12,2 km pour un dénivelé de 730 m. Le profil de ce parcours se caractérise par un peu de plat, une montée gigantesque de 3,5 km de longueur pour 600 m de dénivelé suivie d’un plateau légèrement vallonné et d’une petite descente.

La montagne !

camino-norte-ribadeo-vilalba- crête boisée avec trois éoliennes en partie cachées par les nuages
Là-haut, sur la montagne !

Dès que nous voyons tout ceci, nous n’hésitons pas : nous prenons par la montagne. En effet, le dénivelé supplémentaire n’est finalement pas si important et la longueur de l’étape est raccourcie de 5 km. De plus, l’hospitalero nous indique que le chemin est tout aussi bien balisé là-haut.

L’étape de 16 km avec un gros dénivelé se transforme donc en une étape d’une douzaine de kilomètres (donc plutôt petite) avec un (un peu plus) gros dénivelé.

Bien sûr, la longue grimpette inquiète beaucoup Marianne, qui souffre (et s’essouffle) à chaque montée. Elle nous préoccupe aussi quand même un peu mais c’est tout à fait réalisable, surtout si nous y allons tranquillement. Il n’y a en effet aucune raison de se presser et nous ferons toutes les pauses nécessaires. Et quand on y pense, le profil de cette montée ressemble beaucoup à celle du Puy de Sancy. La grosse différence, c’est qu’ici, nous avons de gros sacs à porter.

En route !

camino-norte-ribadeo-vilalba- grande place piétonne avec lampadaires, kiosque à musique sur le côté et église renaissance au fond

Nous quittons donc Mondoñedo en passant devant l’église dos Remedios et suivons les petites routes qui nous mènent au pied de la colline que nous devons escalader. Tout là-haut, les éoliennes jouent à cache-cache avec les nuages.

Comme prévu, le Camiño est globalement plat sur 1,5 km, jusqu’à Casuras. Nous y faisons une pause, histoire de bien se reposer avant d’affronter le « monstre ».

L’Alto de la Calzada da Cabana Vella

C’est parti ! Et ça commence plutôt bien, pas trop pentu.

camino-norte-ribadeo-vilalba- randonneuse sur chemin forestier encaissé et montant

Cependant, après quelques centaines de mètres à ce régime assez tranquille, les affaires se gâtent. La pente devient d’un seul coup bien plus raide.

Nous devrons maintenant encaisser ça durant près de 3 km. C’est énorme, mais contrairement à la côte interminable que nous avons gravie peu avant Gijón/Xixón, nous avons ici des bornes très régulières qui nous indiquent ce qu’il reste à faire ou bien ce que nous avons déjà fait. Et ça, ça change tout ! Nous savons en effet réellement où nous en sommes.

Nous voyons aussi les éoliennes de plus en plus grosses, de plus en plus proches. C’est aussi un bon repère qui nous permet d’apprécier notre avance.

Et comme nous l’avons dit avant de partir, nous faisons toutes les pauses nécessaires pour que tout le monde puisse vaincre le monstre. Quitte à casser le rythme de ceux qui pourraient aller un peu plus vite.

C’est ainsi qu’à force de persévérance, nous sommes arrivés tout en haut de l’Alto de la Calzada da Cabana Vella, à quelques dizaines de mètres des éoliennes que nous voyions dans les nuages au départ de Mondoñedo.

camino-norte-ribadeo-vilalba- randonneurs sur chemin presque en haut d'une colline. Eoliennes en arrière-plan

Le monstre est vaincu !

La descente vers Gontán

camino-norte-ribadeo-vilalba- Borne jacquaire et randonneurs sur large piste gravillonnée au-dessus d'une colline

Et tout là-haut, les paysages sont magnifiques. Nous ne regrettons absolument pas notre choix. En effet, le chemin de la vallée nous semble aussi très physique. Alors que nous sommes ici à la moitié de l’étape avec toutes les difficultés derrière nous, nous en serions peut-être aussi à la moitié du chemin de la vallée, avec encore au moins un tiers de dénivelé à faire.

Les larges pistes nous descendent ensuite bien vite jusqu’à Gontán.

De Gontán à Vilalba

Meuh ! Meuh ! Meuh !

C’est ce que nous avons entendu toute la nuit ! Sans oublier quelques hennissements et ruades, bien sûr ! Le tout à quelques pas de l’albergue…

Nous avons eu en effet la chance 🙁 d’assister aux préparatifs d’une grande fête agricole où tous les éleveurs des environs amènent leurs bêtes. Autant dire que peu de pèlerins ont bien dormi cette nuit-là à Gontán. Même avec des bouchons d’oreilles !

Aie ! Aie ! Aie !

De notre côté, nous n’avons pas réussi à concilier les 19 km prévus jusqu’à l’albergue public qui se trouve à plus de deux kilomètres du centre de Vilalba et le retour en bus vers Ribadeo.

En fait, nous ne pouvons pas réaliser cette vingtaine de kilomètres à pied et être dans les temps pour attraper LE bus pour Ribadeo à 15h30, de l’autre côté de la ville.

Nous ne trouvons pas d’autre solution que de prendre le bus et écourter l’étape de huit ou neuf kilomètres. Il nous en reste quand même douze ou treize à faire jusqu’au centre-ville de Vilalba. Comme ça, ça devient tout à fait réalisable.

Martiñán

Le bus nous pose donc à Martiñán où nous retrouvons le Camiño.

Le brouillard et le froid nous poussent à prendre un rythme assez soutenu (pour nous 🙂 ). Nous avançons vite sur ces magnifiques chemins. Bientôt, le brouillard devient brume, qui ne tarde pas à disparaître. Maintenant, le soleil nous réchauffe. Si les signes du temps sont les mêmes qu’en Bourgogne, nous aurons une très belle journée.

camino-norte-ribadeo-vilalba- chaussée pavée menant à un pont de pierres, en forêt
Le Ponte Vella, du XVIIème siècle, tout proche de Martiñán

Goiriz

chemin bordé de dalles posées sur champ, passant dans les prés

Nous arrivons ainsi bientôt à Goiriz. Nous faisons la pause-repas un peu en avance devant l’église. Derrière, il y a le cimetière néogothique du village. C’est en fait le premier que nous voyons. Ces cimetières, avec leurs croix élancées, sont très impressionnants.

Vilalba

Nous laissons à Goiriz Miss Black & White qui nous a demandé des caresses tout au long du déjeuner et reprenons notre pérégrination.

camino-norte-ribadeo-vilalba- jeune fille caressant un chat noir et blanc se roulant sur le sol

Après quelques mètres sur la route, le Camiño s’en va dans la campagne par des petites routes et des jolis chemins.

Quel contraste avec l’arrivée à l’albergue de Vilalba, coincé entre la zone industrielle et le Centre de Secours des pompiers ! Et ceci, à plus de deux kilomètres du centre-ville. Et dire que s’il n’y avait pas eu de problème de bus, nous aurions sans doute couché là ! Nous ne regrettons vraiment pas notre décision.
Nous enjambons la Nationale en passant sur la grande passerelle. Ensuite, nous continuons de suivre les bornes jacquaires qui nous emmènent maintenant sur un joli chemin. Nous entrons donc dans la ville d’une très belle manière.

Entre Ribadeo et Vilalba, sur le Camino del Norte

Cette semaine a donc été très compliquée pour nous au niveau de la logistique, entre Ribadeo et Vilalba, mais les prochaines étapes du Camino del Norte s’annoncent un peu plus simples.

La semaine prochaine, nous pourrons peut-être même laisser les tentes, ce qui fera cinq kilos de moins à trimbaler. Un grand évènement nous attend aussi : la borne des 100 km, dans les environs de Baamonde.

Comme la semaine dernière à Ribadeo, nous avons malheureusement été obligés d’écourter notre marche sur le Camino del Norte, à l’arrivée sur Vilalba.

À Ribadeo, nous étions à moins de 200 km de Saint-Jacques-de-Compostelle ; à Vilalba, il nous reste tout juste 120 km à faire, dont « seulement » 80 km sur le Camino del Norte. Et ça, c’est chouette 🙂 !


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