Bien préparer votre sac à dos pour Compostelle

Bien préparer votre sac à dos pour Compostelle

Nos préparations pour notre départ avancent et nous voulons en profiter pour vous indiquer ce qu’il faut mettre dans le sac à dos pour Compostelle ou pour la randonnée itinérante de manière générale.

Il faut savoir que le poids du sac est un des grands ennemis du randonneur. On cherche donc à le diminuer le plus possible. On essaie de grappiller le moindre gramme. Certains vont même jusqu’à couper le manche de la brosse à dents !

Il est conseillé de ne pas dépasser 20% du poids du porteur pour ne pas trop souffrir. C’est le maxi du maxi. Au-delà, on augmente les risques de tendinites, de problèmes lombaires et d’usure des disques intervertébraux.

Il faut aussi penser qu’en randonnée familiale, on peut être amené à porter une partie du chargement confié aux enfants, voire leur sac complet. Pensez également que les petits ne peuvent pas marcher une étape entière. Il faut donc avoir une solution de portage et nous n’avons rien trouvé de plus pratique que les épaules des parents.

Bien sûr, cette liste pour remplir votre sac à dos est à adapter en fonction du nombre de jours que vous partez sur les chemins de Compostelle et de la saison. En fait, beaucoup de choses dépendent de la durée de votre périple : le choix de votre sac à dos fait partie de la liste.

Hors sac à dos

Nous détaillons ici tout le petit matériel que l’on porte sur soi, parfois en plusieurs exemplaires. Et c’est important : tout ce qui est dans les poches n’est pas dans le sac ! C’est donc du poids en moins sur le dos.

  • 1 couteau suisse avec pince à épiler, ciseaux et scie.
  • 1 lampe de poche ou frontale.
  • Les cartes et topo-guides que l’on peut protéger de la pluie dans une pochette plastique.
  • 1 carnet de notes et un crayon.
  • 1 boussole de randonnée.
  • Des mouchoirs en papier (qui peuvent aussi servir, en dépannage, de papier toilette, de pansement…).
  • Les papiers d’identité, carte vitale et carte de sécurité sociale européenne, carte de mutuelle, photocopie du livret de famille… Tous sont importants et doivent aussi être scannés et copiés sur clé USB, voire envoyés sur une adresse mail, ceci en cas de perte ou de vol.
  • Un masque jetable (depuis la pandémie de Covid-19, et encore en 2022, un masque est nécessaire en Espagne pour entrer dans une pharmacie ou pour prendre un transport en commun).
  • Des dispositifs réfléchissants : bandes autocollantes, gilet jaune… que l’on dispose de façon à être vu la nuit ou par mauvais temps.
  • Les bâtons de marche, pour les adeptes. Toutefois, nous en avons toujours un, à portée de main, reconverti en arme défensive.

Dans le sac à dos pour Compostelle

L’habillement :

sac-a-dos-compostelle femme portant une robe serrée, couleur lilas, avec des chaussures à talons aiguilles dans les mains, derrière le dos
Tenue totalement adaptée 🙂 (Armin Rimoldi – Pexels)
  • 2 ou 3 T-Shirts de randonnée. Par contre, pas de débardeur, pas de petites bretelles, à cause des risques de coups de soleil sur les épaules, ce qui peut poser problème pour porter le sac. Il faut aussi faire attention lors des baignades.
  • 3 changes en sous-vêtements, de préférence en synthétique mais pas en coton (qui sèche difficilement).
  • 3 paires de chaussettes, prévues pour la randonnée. Il faut les choisir pour que l’élastique ne serre pas le mollet. Il y a aussi des paires de chaussettes doubles, c’est-à-dire que chaque chaussette est composée de deux chaussettes cousues au niveau de l’élastique. C’est une astuce qui permet de limiter la formation des ampoules. Cependant, ces doubles chaussettes sèchent plus difficilement. Pour obtenir le même effet, avec cet inconvénient en moins, nous préférons utiliser deux paires normales superposées à la place d’une double (ce qui fait, si on compte bien, 6 paires de chaussettes à emporter).
  • 1 pantalon ou short ou bermuda ou un pantalon transformable en short… Personnellement, nous préférons porter un pantalon qui permet de nous protéger les jambes des coups de soleil, des ronces, des orties… Le pantalon évite aussi que les graviers n’entrent dans les chaussures. Il limite suffisamment la casse pour que l’on puisse se passer de guêtres. Toutefois, le pantalon est nettement moins agréable à porter en pleine chaleur. Nous préférons mettre dans le sac un short ou un bermuda, moins lourd, que nous portons le soir.
  • 1 change pour la nuit.
  • 1 pull. Nous le choisissons en tissu polaire, sans fermeture éclair, si possible. En effet, plus il y a de longueur de zip, plus le vêtement est lourd.

A ne pas oublier…

  • 1 habit de pluie, poncho ou coupe-vent. Nous préférons la cape de pluie, plus légère qu’une veste, plus enveloppante aussi et qui, en plus, protège le sac. Toutefois, le poncho est moins pratique, dans le sens où il vole au vent et peut donc plus facilement s’accrocher aux végétaux en bord de chemin. Il fait aussi plus chaud dessous. En fait, l’avantage majeur d’une cape de pluie est sa légèreté et la protection du sac.
  • 1 couvre-chef. Chapeau, bob, casquette. De notre côté, nous avons opté pour la casquette qui ne bute pas dans le haut du sac ou en cas de portage d’enfant sur les épaules. Par contre, elle ne protège pas les oreilles du soleil.
sac-a-dos-compostelle randonneurs alongés en train de se reposer avec chapeaux de randonnée cachant leurs visages
Kamaji Ogino – Pexels
  • 1 maillot de bain.

En rapport avec l’habillement :

  • Nous mettons tous ces vêtements, comme tout le reste du contenu du sac d’ailleurs, dans des sacs afin de vraiment tout protéger de la pluie.
  • En plus, nous prévoyons un sac pour le linge sale, si nous n’avons pas le temps de faire la lessive.
  • Un autre sac sert à mettre le linge mouillé ou qui n’a pas fini de sécher, en cas de météo capricieuse.
  • 1 savon de Marseille pour la lessive, qui pourra aussi être utilisé pour la toilette. Mais nous préférons quand même le dédier uniquement à la lessive.
  • 1 corde à linge et des mini pinces à linge.
  • 1 petit nécessaire de couture tout simple, pour recoudre un bouton par exemple.

Le couchage :

  • 1 sac à viande ou drap de couchage, pour les nuitées en gîte.
  • 1 sac de couchage si vous optez pour le camping. Il est important de le maintenir au sec, coûte que coûte : nous le protégeons lui aussi dans un sac plastique.
  • 1 couverture de survie, sachant qu’il en existe maintenant des réutilisables. Nous en emportons une chacun, au cas où… Sachant que nous ne nous en sommes jamais servi.
  • 1 tente pour l’option camping. Nous choisissons des tentes 2/3 places (pour loger randonneurs et gros sacs), avec mini auvent (pour les chaussures) et double-toit (pour éviter la condensation dans la tente). Toutes ces options alourdissent la tente, c’est indéniable. Mais nous les estimons nécessaires pour améliorer notre confort assez précaire.
  • Des boules quies (il y a parfois quelques ronflements…).

L’alimentation :

Vanessa Garcia – Pexels

Le quotidien

  • 2 litres d’eau par personne.
  • 1 paille filtrante de type LifeStraw (sans doute la plus éthique de toutes).
  • Chaque jour, nous faisons le plein de produits frais :
    • Fruits (pommes, oranges, raisin, prunes…) et légumes (concombres, poivrons, tomates…) en privilégiant ceux de saison et ceux qui ne s’écrasent pas trop dans les sacs. Les plus fragiles sont gardés dans un sac à part et consommés rapidement.
    • Les fruits lourds comme les melons et les pastèques, difficilement transportables, sont achetés et consommés le soir.
  • Des pâtes fraîches ou à cuisson rapide, des sachets de purée, quand nous avons prévu de nous arrêter en gîte (car nous marchons souvent sans réchaud).
  • Du lait pour le petit-déjeuner, acheté lui aussi le soir.
  • Nous mangeons aussi parfois au restaurant, plus souvent dans des brasseries, snacks ou crêperies. Ça casse la routine et ça fait du bien au moral des troupes.
  • Lors des pauses, nous en profitons généralement pour prendre quelques fruits secs (raisins, figues, abricots, noisettes, amandes…), des barres de céréales ou, pourquoi pas pour le départ, des friandises préparées avec les enfants.

Les réserves

Mais nous gardons toujours les aliments suivants en réserve, au cas où nous ne trouvions pas de magasin d’alimentation en cours d’étape. C’est une base indispensable que nous renouvelons dès que nous piochons dedans mais elle ne constitue pas vraiment notre alimentation quotidienne.

  • 1 ou 2 boîtes de conserve (pâté, maquereaux, sardines…).
  • Du lait en poudre. Il permet de maintenir les petites habitudes des enfants, même si on n’a pas trouvé de lait en cours de route.
  • Quelques sachets de thé.
  • Du chocolat en poudre pour le matin, que nous mettons dans de petites bouteilles, plus logeables et transportables qu’un paquet en carton.
  • Quelques sachets de sel, de sucre, de sauce (moutarde, ketchup…) qui apportent un plus dans une alimentation parfois répétitive.

En relation avec l’alimentation :

  • 1 assiette légère ou 1 petit bol (empilable) par personne. Nous avons opté pour les bols qui servent à tous les repas et à toutes sortes d’aliments (même pour la soupe et le petit-déjeuner).
  • 1 cuillère plutôt qu’une fourchette.
  • 1 couteau. Mais il n’est pas nécessaire d’en avoir un autre que le couteau suisse.
  • 1 réchaud avec un briquet ou une pierre à feu. Nous partons le plus souvent sans réchaud, pour limiter le poids.
  • 1 mini bouteille avec un peu de liquide vaisselle dedans. Généralement, nous nous en passons très facilement : de l’eau chaude suffit.
  • 1 ou 2 éponges, pour la vaisselle et pour enlever la condensation du double-toit de la tente.

La trousse de secours :

Pixabay – Pexels

De notre point de vue, la préparation de la trousse de secours est quelque chose de très personnel. En effet, hormis une petite base commune composée de pansements, bandages et sparadrap, chacun doit agencer sa pharmacie de randonnée en fonction de soi.

L’idée est que la santé de chacun est unique. Il ne suffit donc pas d’acheter une mallette de secours standard en pharmacie ou dans son magasin de sports. Il faudra composer cette sacoche de premiers soins en fonction de soi, de ses traitements personnels, de ses habitudes, des produits-miracles que l’on connaît.

Le plus important est que le contenu de la trousse de secours tienne compte des bobos de la randonnée et des traitements de chaque membre de la famille. Il faut aussi « maîtriser » chacun des médicaments et en connaître les effets bénéfiques et les contre-indications…

Bref, préparer sa trousse de secours n’est pas forcément simple. Mais nous développons le sujet dans un autre article où nous donnons de nombreuses pistes pour ne rien oublier.

La trousse de toilette :

  • 1 brosse à dents et du dentifrice.
  • 1 peigne, plus léger qu’une brosse à cheveux. Peut-être ajouter un peigne à poux.
  • 1 savonnette, type savon de Marseille pour la toilette mais aussi la lessive.
  • Du shampoing de préférence solide car moins lourd, moins encombrant et… plus écologique. Il existe néanmoins des savons-shampoings (solides) qui permettent de limiter le nombre de savons et donc le poids.
  • 1 rasoir et de la mousse à raser.
  • 1 sachet de cotons-tiges.

Lié à la toilette :

  • 1 serviette de toilette en microfibre, qui sèche rapidement.
  • 1 gant de toilette, éventuellement, qui peut dépanner s’il n’y a pas de douche (très rare).
  • 1 paire de claquettes, tongs… pour limiter les risques de mycoses et de verrues plantaires quand on va et vient dans les gîtes et notamment dans les sanitaires.

Le sac à dos des enfants sur les chemins de Compostelle

sac-a-dos-Compostelle jeune enfant avec son sac à dos sur un chemin forestier

Généralement, les tout-petits aiment faire comme les grands, c’est-à-dire porter un sac. Ils en sont fiers. Il faut toutefois s’attendre à devoir le porter de temps à autre, l’idée étant de les habituer en douceur, sans le leur imposer.

L’essentiel est que le sac à dos de Compostelle soit léger. Nous avons commencé par mettre :

  • Le doudou.
  • Le change pour la fin de journée, après s’être douché.
  • Le pyjama.
  • Quelques biscuits, gourde de compote…

A partir de 8 ans environ, nous avons ajouté le sac de couchage, en leur demandant leur accord.

Progressivement, les habits de change, les serviettes de toilette… viennent compléter les sacs des enfants.

Votre sac à dos pour Compostelle

Vous l’avez bien compris, l’important est que votre sac à dos pour Compostelle respecte votre dos et votre énergie donc ne soit pas trop lourd et qu’il comporte l’essentiel pour vous éviter les mauvaises situations.

Quand on part en famille, immanquablement, le sac s’alourdit car nous voulons être sûr d’avoir tout ce qu’il faut pour les enfants et c’est important pour que tout se passe bien. C’est une sacrée aventure pour ces petits bouts de chou !


Vous avez vous aussi des trucs et astuces qui pourraient compléter cette check-list sur la composition d’un sac à dos en randonnée itinérante, que ce soit sur les chemins de Compostelle ou ailleurs. Alors n’hésitez pas à le signaler dans les commentaires 🙂 .

Si vous avez aimé cet article, vous êtes libre de le partager :)

5 réflexions sur « Bien préparer votre sac à dos pour Compostelle »

  1. voilà un guide bien pratique ! Pour filtrer l’eau en cas de manque d’eau, il y a aussi le stylo à uv qui est pas mal du tout pour traiter une eau de rivière

  2. En lissant l’article, je me rends compte qu’il y a quand même de la reflexion à avoir pour un sac à dos minimaliste, très bon article.

  3. J’ai lu avec attention l’article et j’adore. Le sujet m’intéresse et du coup, je me demande le poids du sac que tu proposes. Je supposes qu’en étant plusieurs, on peux mutualiser certains produits.
    Avec ce sac, combien de temps tu peux durer ? Je suppose que si la nourriture est renouveler, et le morale, tu peux durer longtemps non ?

  4. J’ai prévu de faire une longue randonnée avec des amis pendant ce mois d’été, et je ne suis jamais sûr de ce que je dois emporter avec moi. Faire la différence entre ce qui est utile et ce qui est essentiel est un petit peu difficile. Le poids du sac à dos peut virer à l’enfer ! Avec ce guide pas à pas, je me sens totalement confiant sur ce que je dois emporté sur mes épaules. Merci (et bon courage pour Compostelle !).

  5. Wow ! Article très complet qui permet de pouvoir aborder sa randonnée sans stress !
    Cela fait quelques temps que je veux partir a l’aventure moi aussi alors cette checklist restera bien au chaud dans mes favoris ! 🙂

    Merci

Laisser un commentaire