Petit bilan du défi survie douce ET…

Petit bilan du défi survie douce ET…

Le défi survie douce que nous nous sommes lancé il y a maintenant un peu plus d’un an est bel et bien terminé. L’heure est donc au bilan et… à penser à autre chose.

Comme nous passons de très nombreuses heures dans la nature, le sujet du défi nous intéressait donc au plus haut point. Et mieux connaître Dame Nature est important pour nous. D’ailleurs, lors de chacune de nos escapades, nous en apprenons un peu plus et devenons chaque fois plus autonomes. Ce défi était aussi un moyen de booster cette auto-formation.

Quand nous l’avons commencé, nous étions pleins d’ardeur et de motivation. Nous le sommes d’ailleurs restés mais nous n’avions pas pas pensé à un critère important : le manque de temps.

Les objectifs de ce défi

Nous voulions faire douze sorties survie douce et au final, nous n’en avons fait que la moitié.

Il n’y en a donc eu que deux en été, deux en automne, une en hiver et une au printemps.

On voit alors très clairement que l’envie et la motivation se sont effilochées à mesure que l’année avançait ! En fait, non, pas du tout…

Nous n’avons absolument pas ressenti cela (bien au contraire) et nous voyons en cette perte de vitesse une explication tout à fait différente.

Nous n’avions tout simplement pas pris en compte le temps nécessaire au travail scolaire de nos filles. D’autant plus que pour toutes les deux, cela représentait une année phare : l’une suivait sa dernière année de licence et l’autre passait son brevet.

Le bilan du défi : négatif ou positif ?

Les points négatifs 🙁

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Ketut Subiyanto-Pexels

Nous n’avons donc pas pu réaliser autant d’excursions que nous l’aurions voulu, ce qui est incroyablement frustrant pour nous. Par contre, mettre le défi sur la touche à été payant pour nos filles. Elles ont en effet réussi leurs examens. Et ça, pour nous, c’est le côté gratifiant.

De plus, ces sorties demandent davantage de temps qu’une randonnée classique :

  • En effet, nous devons trouver l’endroit idéal pour s’installer quand nous voulons faire un bivouac, ce qui n’est pas vraiment évident. On prend vite conscience de l’omniprésence humaine. Entre villes, villages, champs, prés, il ne reste que peu de place au monde sauvage. Et quand il s’agit de faire un feu, on ne peut pas s’installer n’importe où.
  • La cueillette, l’installation du bivouac, la réalisation d’un feu, la construction d’un abri ou d’une cabane nécessitent aussi pas mal de temps. Avec les études des filles, c’est un luxe que nous pouvions rarement nous permettre.

Autre point d’insatisfaction : nous sommes loin d’avoir explorer tout ce qui est possible en survie douce, dommage 🙁 . Nous souhaitions par exemple explorer nos capacités à récupérer de l’eau. Nous voulions aussi tenter de coucher par temps froid (environ 0 °C) avec notre matériel étudié pour 10 °C. Mais cette dernière expérience était prévue sans les filles, puisque ça sort un chouillat de la survie douce. Et ce, tant que nous ne maîtriserons pas parfaitement ces techniques de survie un peu plus dure.

Les points positifs 🙂

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Alexandr Ivanov-Pixabay

Au fond, tout ceci n’est pas vraiment grave car les points positifs sont très nombreux :

  • Cela nous a quand même permis de réaliser de nouvelles expériences.
  • Nous avons adoré nous couper du monde même pour peu de temps, loin de nos technologies.
  • Nous avons appris à allumer des feux sans briquet, sans allumette, tout seuls comme des grands.
  • Nous avons appris à identifier certaines plantes comestibles. Nous connaissons aussi de nouvelles plantes toxiques. Nous savons maintenant que certaines peuvent être utilisées jeunes et être évitées lorsqu’elles sont en fleur. Nous pouvons désormais distinguer certaines plantes comestibles que l’on pourrait confondre avec des toxiques.
  • Chaque petite victoire (comme allumer un feu) devenait une grande récompense et ces moments magiques n’ont pas de prix. C’est un beau message transmis à nos filles.
  • Nous pourrons toujours utiliser les connaissances que nous avons acquises par la suite.
  • Rien ne nous empêche, au cours de nos escapades régulières, de réaliser ce que nous n’avons eu le temps de faire.
  • Nous nous sommes bien amusés ^^ .

Une belle expérience

Tout expérience dans la vie nous apporte et nous grandit. Si, en terme de chiffres, ce défi n’est pas rempli pleinement, il n’en a pas moins été très constructif. Il nous a donné l’envie d’aller plus loin, de continuer à mieux connaître Dame Nature et de sortir encore un peu plus de notre zone de confort.

Et maintenant… un nouveau défi ?

En 2003, nous commencions notre grande aventure sur les chemins de Compostelle avec notre petite fille de 4 ans et demi. Avec notre rythme tranquille, des interruptions parfois nécessaires, des années sans départ pour de multiples raisons (naissance de la petite sœur, projet professionnel, COVID…), notre voyage s’est arrêté à Gorlitz, à hauteur de Bilbao, tout au bout du Pays Basque. C’était en 2019.

Nous voilà donc à environ 600 kilomètres de notre précieuse destination, Saint Jacques de Compostelle… Il y a trois ans, il fallait compter une avance moyenne de 15 km par jour, ce qui représente donc une quarantaine de jours de marche. Mais nous ne connaissons pas notre moyenne actuelle : peut-être nous faudra-t-il un peu moins de temps.

Et si on finissait cette année, chiche ?

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SevenStorm Juhaszimrus-Pexels

Nous avons décidé de tous mettre nos vies quotidiennes en pause pour pouvoir vivre pleinement ensemble, voyager, vivre de nouvelles expériences et tout simplement prendre le temps.

Il nous a donc semblé évident que notre priorité était de finir ce que nous avions commencé il y a bien longtemps.

Notre nouveau défi : finir notre périple jusqu’à Compostelle

Nous allons donc reprendre notre pérégrination vers Saint-Jacques-de-Compostelle, à partir de Bilbao, où nous nous étions arrêtés.

Cependant, partir plus de quinze jours en randonnée familiale, nous ne l’avons encore jamais fait. C’est pour nous une grande aventure et un véritable défi :

  • Nous allons vivre en permanence ensemble dans des conditions particulières : absence de confort, fatigue. Est-ce que nous arriverons à maintenir une bonne entente ?
  • Nous aurons à gérer le temps à accorder aux séances travail de Maïna et au blog. Nous ne pourrons donc pas marcher tous les jours. Il faudra au moins deux jours de pause par semaine, peut-être trois. Nous nous embarquons donc pour un périple d’environ deux mois.
  • Nous allons donc devoir apprendre à gérer une très longue marche itinérante, qui plus est au cours de mois plus froids et plus humides.
  • Plus difficile encore pour nous : utiliser le format vidéo alors que nous ne connaissons absolument rien du tout de cet art 🙁 . Mais ça serait dommage de ne pas partager avec vous les beaux paysages d’Espagne que nous verrons 🙂 . Notre équipement sera minimaliste. Nous ne filmerons qu’avec un petit portable tout simple.
  • Pour couronner le tout, nous n’avons pas eu le temps de correctement nous préparer physiquement. Et au niveau du matériel, c’est kif-kif. Pour le trajet, c’est peut-être pire. En effet, au niveau de Gijón, le chemin se sépare en deux. Et nous ne savons pas encore quelle route suivre :
    • Continuer sur le Camino del Norte, le long de l’océan… et suivre de grandes voies de communication.
    • Prendre le Camino Primitivo qui « coupe » par l’intérieur montagneux et plus sauvage, avec quelques kilomètres en plus et surtout 2300 m de dénivelé positif en plus. Et quel temps fait-il dans ces montagnes (point culminant du parcours à 1100 ou 1200 m d’altitude) au mois d’octobre ?
  • Nous comptons donc beaucoup sur notre expérience de randonneurs.

Quand partons-nous ?

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Teona Swift-Pexels

Bientôt, très bientôt !

Nous avons fixé notre départ début septembre et déjà, l’horloge nous nargue avec son tic-tac incessant pour nous dire « Mais bougez-vous, que vous soyez prêts ou pas, moi, j’avance… à grands pas, devrais-je dire. Hé ! Hé ! »

Et elle a raison, la coquine. Bon, elle pourrait être plus bienveillante. Il nous reste encore beaucoup à préparer et trop peu de délai.

Allez, on vous donne rendez-vous début septembre pour le grand départ 😉 et bien-sûr deux ou trois mois plus tard pour refaire le point.

Pour celles et ceux que ça intéresse, voici un résumé sur les principales voies jacquaires depuis la France.


Vos encouragements sont les bienvenus dans les commentaires ^^ .

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10 réflexions sur « Petit bilan du défi survie douce ET… »

  1. Bonjour,

    C’est un super article que vous avez écrit. Je trouve très intéressant de voir ce que vous avez vécu et comment vous les avez vécu.

    Je suis curieux de voir la suite.

    Cordialement

    Béranger BERNARD

  2. J’ai pris plaisir à lire votre résumé d’expérience de survie douce et j’ai hâte de connaitre l’avancé et le déroulement de votre défi…Vos enfants feront cours à distance?
    Moi aussi j’ai un défi en cours, je vais me lancer dans la vente de ma cuisine chinoise sur les marchés fin aout début septembre et tester en réel celles ci 😉 Et j’entends aussi le TicTac hahaha, je vous comprends .

    1. Merci, seule Maïna sera au CNED, sa grande sœur fait une pause dans sa scolarité.
      C’est génial ton défi, tu vas être en contact direct avec des personnes, une belle expérience humaine Tu feras un retour d’expérience sur ton blog ?
      En tout cas, bonne chance et bonne réussite 🙂

  3. Mais que de merveilleuses aventures! La survie douce est vraiment sympas à tester! Même si le défi n’est pas rempli à 100%. Le principal est de sortir de sa zone de confort et de découvrir de nouveaux horizons! C’est ce que vous allez faire avec ce nouveau défi! Un grand grand bravo! J’ai hâte de découvrir tout ça!

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