Survie douce : la cabane horrifique et l’arbre magique

Survie douce : la cabane horrifique et l’arbre magique

Pour l’épisode 3 de la saison I de notre série sur la survie douce, les scénaristes ont prévu la construction d’une cabane après la randonnée. Les héros survivront-ils à cette journée d’Halloween avec son lot de monstres et d’horreurs. Suspens !

Mais une contrainte importante nous limite beaucoup. En effet, Maïna a mal au pied (le même problème qu’elle avait au moment du Rêve de Marie 🙁 ) et nous ne pouvons pas partir dans une de nos randonnées habituelles : il va falloir faire court, sur terrain praticable.
Nous décidons alors de nous lancer en terrain connu, tout près de chez nous.

La cabane

Le but principal de cette randonnée en survie douce est donc de construire une cabane, avec les moyens du bord et les matériaux trouvés sur place, bien entendu. Nous cherchons donc un endroit dans une forêt que nous connaissons, où nous n’avons pas besoin de carte pour nous retrouver mais où nous n’avons jamais cherché de coin à cabane. Pour corser un peu les choses, l’endroit choisi est très vallonné.

Recherche du lieu

Peu de temps après être entrés dans les bois, un arbre couché attire notre attention. Il peut très bien servir de poutre faîtière pour notre cabane : il suffit d’y apposer des branches et construire ainsi le toit. Mais le sol est vraiment trop pentu ici et nous abandonnons vite ce projet.

Par contre, juste en contrebas, sur le replat, tout près de la lisière, nous découvrons un méli-mélo de lianes qui peuvent vraiment servir de structure principale à notre abri. Nous pensons tout d’abord que c’est une clématite des haies (improprement appelée viorne dans notre région), « effondrée » sous son propre poids. En fait, nous constatons aux larges feuilles jaunes tombées au sol que c’est un immense pied de vigne sauvage. Mais peu importe : le « dôme » formé par les lianes constituera la charpente de la cabane.

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Recherche des matériaux

Nous avons à disposition de nombreuses perches facilement transportables. Nous sommes en effet dans un bois où se côtoient noisetiers et acacias (encore un terme inapproprié qui désigne chez nous le robinier faux-acacia). Il y a aussi un ou deux châtaigniers et quelques chênes.

Nous commençons à réunir les branches qui se trouvent à proximité de notre future cabane. Nous élargissons peu à peu le cercle de nos recherches et quand le tas nous paraît suffisamment gros, Luc se met à la construction. Anne et Marianne, elles, continuent le ramassage des perches.

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Nous ne rencontrons aucune difficulté technique et pourtant nous y passons beaucoup de temps… et d’énergie. Il faut dire que l’endroit est très accidenté. Au bout d’une grosse heure, nous sommes épuisés et la moitié seulement de la cabane est construite ! Et il reste encore à boucher tous les interstices entre les perches !
Et nous qui pensions que ça serait rapide !

Nous décidons d’arrêter : ce sera un abri plutôt qu’une cabane mais il y a suffisamment de place pour nous y réfugier tous les quatre.

Le feu

L’arrêt de la construction coïncide avec l’approche d’une averse : le ciel se charge de nuages et s’assombrit. Vite, nous récupérons des brindilles et du petit bois secs. En fait, tout ce qui est au sol est mouillé car il y a eu alternance de beau temps et de pluie toute la semaine précédente. Nous trouvons donc dans les arbres de quoi démarrer le feu ! Eh oui, le petit bois mort peut s’égoutter et est mieux ventilé en hauteur.

Ce précieux bois sec est entassé à l’abri sous un sac de randonnée et protégé par un poncho.
Pendant que les uns récupèrent le bois, les autres couvrent l’abri avec des capes de pluie.

L’averse ne dure pas longtemps, cinq minutes tout au plus. Mais c’est suffisant pour tout détremper.

Nous avons du mal à démarrer le feu : le papier et le petit bois, même bien abrités, sont humides. La deuxième tentative est la bonne. Le feu, d’abord chancelant, devient de plus en plus vigoureux. Suffisamment, même, pour brûler les branches mortes mouillées que nous ramassons maintenant.

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Les châtaignes

Au cours de notre première randonnée en survie douce, pas de cabane mais un simple abri. Et nous n’avions pas fait cuire grand-chose sur le feu puisque nous n’avions pas réussi à l’allumer ! Par contre, la dernière fois, souvenez-vous, nous avions préparé des chapatis.

Aujourd’hui, le feu sert à griller les châtaignes qu’Anne et Marianne ont ramassées. Petite collecte à vrai dire (et en plus beaucoup sont véreuses) mais qui complète très agréablement notre repas frugal.

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L’arbre magique et les piques de Maïna

Et pour finir ce repas, un dessert naturel procurant tout à la fois vitamines, équilibre alimentaire et santé. Nous voulons bien sûr parler des fruits caramélisés de l’arbre magique.

Et cet arbre, nous en entendons parler depuis que nous sommes dans la région. On raconte ici qu’il y a très longtemps, un dentiste en mal de patients l’aurait planté dans un endroit à la fois proche du village et en lisière de forêt. Bref, accessible mais caché pour entretenir le mystère, l’envie et la gourmandise. Car ses fruits, qui mûrissent peu avant Halloween, sont irrésistibles et convoités de toutes et de tous. Vous l’aurez compris, ici, l’arbre à chamallows est chouchouté, bichonné, entretenu comme aucun autre…

Bon, heu, comment dire ? En fait, nous devons vous l’avouer, nous avons un petit peu triché lors de cette randonnée en survie douce : les chamallows étaient bien sûr dans le sac depuis le départ. Et les faire caraméliser sur le feu de camp était pratiquement le but premier de notre petite expédition !

Pendant que l’un allumait le feu et que les autres ramassaient les châtaignes, Maïna a donc taillé les piques qui nous permettent de caraméliser nos petites friandises. Halloween est la seule occasion de l’année où nous achetons quelques bonbons, alors, aujourd’hui, on se lâche un peu.

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En tout cas, un chamallow passé au feu de bois, c’est vraiment sympa (au goût bien sûr, pas trop pour la santé) et c’est super design !

halloween-chamallow-caramel

Petit bilan de cette sortie

Même si cette randonnée a été très courte, nous avons appris plusieurs choses en ce qui concerne la survie douce :

  • Construire une cabane entière est possible mais difficile à l’issue d’une randonnée familiale. Il faut compter deux ou trois heures et de nombreux va-et-vient pour trouver les matériaux. Cela peut toutefois très bien s’envisager lors d’un bivouac de plusieurs jours sur le même site.
  • Faire du feu est réalisable même quand le bois mort est mouillé. Il suffit de récupérer en hauteur le petit bois nécessaire à l’allumage du feu.
  • C’est rudement bon pour les papilles de tricher un petit peu 😉 !

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2 réflexions sur « Survie douce : la cabane horrifique et l’arbre magique »

  1. Ce défi est vraiment chouette! C’est une vrai bonheur que de suivre vos péripéties d’article en article. bravo!

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