Défi survie douce : 2ème round

Défi survie douce : 2ème round

Survie douce à 4+1 

Ce weekend, nous avons fait notre deuxième randonnée en survie douce et c’était bien !

Pour cette nouvelle sortie, nous avons proposé aux filles de rajouter un membre à l’expédition : le tonton préféré de nos chères demoiselles, j’ai nommé Guy. Forcément, elles ont bondi de joie. Pour comprendre, il nous faut vous présenter le personnage.

Guy Prudent en randonnée survie douce

Artiste dans l’âme, sculpteur, dessinateur, peintre, Guy est la personne la plus polyvalente que je connaisse. Il sait faire énormément de choses. C’est aussi un puits de sciences. Vous pouvez lui parler de n’importe quel sujet, il pourra rebondir dessus. On pourrait l’écouter pendant des heures sans se lasser ! Mais le plus classe, c’est que lui sait vous écouter. Il s’intéresse à vos propos sincèrement. Il vous donne l’impression d’être l’individu le plus important au monde et ça fait du bien.

Quand nous lui avons demandé s’il était d’accord de venir avec nous, il a tout de suite répondu par l’affirmative, l’idée de partir en aventure l’a ravi.

Ainsi donc, l’équipe randonnée survie douce 2ème round fut formée !

Un programme chargé

Le jour du départ, rentrée oblige, nous devons emmener notre fille prendre possession de sa chambre au CROUS. Nous ne pouvons pas non plus différer notre weekend. Cela implique de partir plus tard dans la journée pour notre randonnée survie douce et par conséquent, nous faire arriver tardivement à notre point de chute…

Et c’est parti !

Cette fois, nous partons de Saône-et-Loire, dans le secteur de Buxy. C’est une très belle région vallonnée de la côte chalonnaise, où l’on cultive la vigne. Forêts, prairies, chaumes et pelouses calcicoles se partagent le reste de la campagne. Celle-ci est aussi parsemée de jolis villages aux belles maisons vigneronnes.

Ce jour-là, il fait super chaud et la marche en est plus compliquée. Nous n’avons pas pu choisir des heures où il fait plus frais.

Tout au long de notre trajet, nous en profitons pour faire quelques cueillettes. Nous avons de la chance, les mûres foisonnent et nous croisons même un pommier et un prunier sauvage, une aubaine !

A mi-parcours, un joli lavoir dans un lieu ombragé nous permet de faire une pause bien agréable.

Petite frayeur cependant, nous entendons l’orage tonner au loin et tout le reste de la randonnée se fait l’oreille tendue. Peu à peu, le tonnerre s’éloigne pour ne plus se faire entendre au final. Ouf !

Nous arrivons… La nuit aussi

L’endroit que nous avions repéré est plutôt sympa mais heureusement que nous avions fait notre cueillette en chemin car le terrain n’est pas très riche en variétés de végétaux comestibles. Nous trouvons cependant encore des mûres aux alentours et quelques plantes.

Ce n’est pas là notre soucis premier. Etant partis tardivement et avec les pauses nécessaires que la chaleur nous a imposées, la lumière du jour commence à décliner. Il va falloir nous activer.

Survie douce à la belle étoile

Une partie de l’équipe se charge du feu, l’autre de l’abri pour la nuit. Enfin… à la base, c’est ce qui était prévu. Mais voilà, comment dire…

Ce soir-là, il fait un temps magnifique, les premières étoiles montrent le bout de leur nez, quelle tentation ! Nous craquons. D’un commun accord, nous décidons que ce sera une nuit à la belle étoile. Le top !

Nous installons les tapis de sol et les sacs de couchage. Une tente était prévue au-cas où il y aurait un problème. Nous la montons pour mettre les sacs à l’abri de l’humidité et surtout, si les filles ont froid dans la nuit, qu’elles puissent s’y rapatrier. Après tout, nous sommes à la fin de l’été et les nuits fraîchissent plus vite.

Survie douce à la belle étoile

On a réussi !!!

L’équipe feu s’active : ramassage d’herbes sèches, de bois, de petit bois. mais également ramassage de pierres pour former un cercle qui limitera le feu de camp. La team s’assure aussi d’avoir de l’eau à proximité : on ne sait jamais.

La même technique que la dernière fois est utilisée. On ne reste pas sur un échec ! Et nous faisons bien car cette fois, mes amis, ça fonctionne !

Nous avons réussi à allumer un feu en mode préhistoire

Depuis la dernière randonnée en survie douce, l’amadou s’est beaucoup effrité. Nous en faisons tout de même un petit tas sur une pierre plate. Ensuite, perquisition de la marcassite et du silex, et là, à chaque coup de silex, des étincelles s’échappent de la pierre magique ! Une petite braise se forme rapidement. On l’agrandit en soufflant dessus, on la met au cœur d’une boule d’herbes sèches. On souffle, on souffle. On souffle toujours. Ça fume. On souffle encore et ça s’enflamme. Vite, on met les herbes en feu sous le petit bois qui n’est pas assez petit et qui rechigne à brûler. Finalement, il faut refaire le feu après avoir préparé un peu plus d’herbes sèches. Le bois s’enflamme, le feu crépite, c’est gagné !

Il ne manque que la guitare…

Cette fois la nuit est tombée et la soirée se fait plus fraîche. Nous nous réunissons autour du feu et de sa douce chaleur.

En plus de notre cueillette, nous nous préparons des chapatis. Nous avions emmené avec nous un peu de farine avec l’espoir que le feu prendrait. Nous avions bien raison sur ce coup-là. Ainsi, de nos délicates petites mains, nous formons des boules que nous aplatissons. Ah… nous n’avons pas de sel, pas grave.

Guy suggère que nous en préparions aux mûres, quelle bonne idée ! Ensuite, Marianne enchaîne sur le fait que nous avons avec nous des fruits secs et que ça serait trop cool d’en faire avec, pourquoi pas…

La recette des chapatis

Mélangez avec amour (c’est meilleur comme ça) la farine, l’eau et le sel (quand vous n’avez pas oublié d’en emmener).
Pétrissez longuement (selon le niveau de votre patience).
Plus longtemps la pâte sera pétrie, meilleur sera votre chapati (mais c’est bon quand même si vous n’êtes pas patient).
C’est bien de laisser reposer la pâte quelques heures, enfin, c’est mieux mais ce n’est pas ce que l’on a fait.
Formez des petites boules de la taille d’une balle de ping-pong et aplatissez le plus finement possible.
Avant de les poser sur la braise, faites-les sécher sur une pierre chaude.
Posé sur les braises, le chapati prendra du ventre.
Après, et bien… il faut les manger pardi !
On peut rajouter à la farine des herbes préalablement hachées. (Nous voulions les parfumer au thym-serpolet que nous avions trouvé en chemin mais nous l’avons perdu entre-temps).

A manger accompagné d’un bon petit Montagny (Oups ! Désolés, nous étions sur notre lancée ! Ah ! Incorrigibles ces Bourguignons !)

On peut rajouter tous styles de choses en fait pourvu que cela soit comestible mais ça, c’est notre méthode !

Nous mangeons donc nos trois sortes de chapatis, des mûres, des prunes, des pommes, des feuilles de plantain et de pimprenelle. Plutôt sympa notre repas !

Nous restons encore un peu autour du feu, sereins, à discuter par cette belle nuit.

Nous sommes bien.

Douce nuit

Il faut aller se coucher. Alors nous éteignons le feu et hop au dodo !

Quelques discussions encore, le silence, un renard au loin et à nouveau le silence.

Nous ne nous endormons pas tout de suite car nous remplissons nos yeux et nos souvenirs de ce magnifique spectacle étoilé.

L’humidité s’installe, la nuit se refroidit. Dans l’obscurité, le bruissement des couvertures de survie qui se déplient se fait entendre sauf Luc, le moins frileux de la troupe qui résiste.

Marianne capitule et va rejoindre la tente et enfin, tout le monde s’endort.

Le petit matin

Nous avons tous bien dormi. Même Guy qui réalise qu’une grosse pierre était sous son tapis de sol. De toute évidence, Guy n’est pas la princesse au petit pois.

réveil après une bonne nuit en survie douce

Nous défaisons notre camp tranquillement.

Pas encore très faim pour l’instant, nous nous contentons de grignoter quelques fruits.

Les sacs sont faits. Cependant, il nous reste à tout remettre en place et enlever toutes traces de notre passage.

Nous reprenons le chemin, sacs au dos, heureux de notre petite pause loin de tout.

Bilan

Le point noir est que nous sommes partis tard et nous avons eu peu de temps pour tout gérer. Cependant, oh satisfaction ! Nous nous sommes bien débrouillés et nous en sommes plutôt fiers.

Bien des techniques sont encore à tester et nous les expérimenterons lors d’autres sorties.

Le bilan pourrait se résumer à cela : nous sommes très satisfaits de cette randonnée en survie douce.

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4 réflexions sur « Défi survie douce : 2ème round »

  1. Merci pour cet article qui permet de commencer la semaine en douceur et donne des idées pour les prochains week-end de septembre. Dès que j’en aurai l’occasion, je vais tester la recette des chapatis, j’en ai déjà l’eau à la bouche.

    1. Extra ! Cette recette toute simple à apporter de la douceur à notre soirée lors de notre sortie. Si on pouvait avoir des nouvelles de cette expérience, ce serait chouette.

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