Sur le Camino del Norte : de Gijon à Luarca

Sur le Camino del Norte : de Gijon à Luarca

Cette semaine, nous poursuivons notre pérégrination sur le Camino del Norte, depuis Gijon jusqu’à Luarca.

Cette partie du Camino, d’une centaine de kilomètres, s’avère particulièrement physique, surtout entre Santiago-del-Monte et Cadavedo. En effet, ici, des montées assez raides succèdent à des descentes elles aussi bien pentues.

Mais avant de découvrir ce que nous réserve le Camino del Norte du côté de Luarca, nous devons passer la région très industrielle autour de Gijon et Avilés. Cette zone, nous en parlions déjà la semaine dernière, est pour nous un véritable point noir du Camino.

De Gijón/Xixón à Avilés

Entre Gijón et Avilés, il y a environ 25 km. Ces deux villes représentent aussi les plus belles vitrines de l’industrie lourde dans les Asturies. Ainsi, pour sortir de Gijón et pour entrer dans Avilés, il faut longer ou traverser des zones industrielles sur un certain nombre de kilomètres.

En fait, pour voir cette étape de façon un peu plus positive, il reste une dizaine de kilomètres de chemins idylliques entre les banlieues aux décors post-apocalyptiques. Et tout ça, la plupart du temps, sur le bord de larges routes…

Pour compléter ce tableau noir, il y a aux abords de ces usines monstrueuses, d’immenses zones commerciales, des terrains vagues et des maisons abandonnées.

Bref, il y a ici de quoi mettre le moral dans les chaussettes pour un bon moment. Sans compter qu’il est possible de faire ce bout de chemin un jour de pluie…

Écourter…

Écourter est donc la seule solution pour éviter ces horreurs et sauver la petite famille de la déprime.

Et ce choix, nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à le faire. En effet, certains prennent le bus ou le train depuis Gijón afin de complètement éviter Avilés et se retrouver au-delà de cette jolie ville.

…tout en visitant Avilés

En fait, nous souhaitons trouver une solution intermédiaire car, si Avilés est connue pour son panel d’industries lourdes, elle est aussi réputée pour son centre historique magnifique. De plus, tout comme Bilbao, cette ville est en passe de réaliser une transition économique importante, orientée vers la culture.

Notre plan est donc très simple : partir du centre de Gijón, prendre le bus jusqu’à Poago, marcher sur le chemin sympa et finir en bus à partir de Tabaza jusqu’au centre d’Avilés.

La solution

Malheureusement, dans ce plan génial, la dernière partie ne semble pas réalisable : nous n’avons en effet pas trouvé de bus qui relie Tabaza, où commence la zone industrielle, à Avilés. Ainsi, c’est après avoir parcouru trois ou quatre kilomètres dans ce musée des horreurs que l’on trouve le premier arrêt de bus. De plus, les horaires ne correspondent pas à nos besoins.

Un « détail » nous inquiète aussi : où garer la voiture pour plusieurs jours dans Gijón ?

Enfin, Maïna est très fatiguée.

Nous décidons donc de nous rendre en voiture à Avilés, d’y passer la journée et d’y dormir. Toutefois, ne nous sentant pas vraiment (ou vraiment pas) pèlerins sur cette étape, nous réservons deux chambres dans une pensión.

Avilés

Le centre historique que nous découvrons est vraiment à la hauteur de sa réputation. Avilés recèle ainsi de véritables trésors d’architectures civile et religieuse.

Notons tout d’abord la grande place très animée de la mairie avec l’église San Nicolas et la fontaine aux sept bouches toute proches. Les larges trottoirs des rues adjacentes sont abrités par le premier étage des maisons supporté par des arcades ou des piliers. Il y a aussi l’église des Pères Franciscains et la Vieille Eglise de Sabugo.

Très près d’ici, de l’autre côté de la Ría d’Avilés, se trouve le centre Niemeyer où sont présentés spectacles et expositions. C’est un ensemble dessiné par Oscar Niemeyer, architecte brésilien, comprenant plusieurs bâtiments aux formes épurées réunis sur une grande esplanade. Selon son auteur, cet espace est destiné à l’éducation, la culture et la paix.

D’Avilés à Muros-de-Nalón

Sur cette étape aussi, nous devons adapter nos prévisions. Nous pensions en effet démarrer de Santigo-del-Monte, au-delà de l’agglomération d’Avilès pour nous rendre à El Pitu. Malheureusement, l’albergue de ce hameau est fermée, ainsi que les campings des environs proches. Nous nous rabattons donc sur une auberge de pèlerins de Muros-de-Nalón, plus proche. Toutefois, nous ne modifions pas le point de départ car Maïna est encore un peu fatiguée. L’étape sera donc assez courte.

Nous garons donc la voiture à Santiago-del-Monte, village tout à la fois sur le Camino et proche d’une gare ferroviaire et d’arrêts de bus.

Santiago-del-Monte

camino-norte-gijon-luarca plaques en céramique réalisées par des enfants, collées sur un mur gris
Merci les enfants

L’étape commence très bien, malgré quelques gouttes. À quelques dizaines de mètres de la voiture, en effet, des décorations en terre cuite ornent un vieux mur tristounet. Et un message nous dit : « C’est pour toi, voyageur. Pour que tu emportes un souvenir des enfants de ce village. »… C’est vraiment le genre de choses que nous adorons découvrir en cours de route.

Nous suivons ensuite une petite route récemment refaite. C’est sans doute parce qu’elle est toute neuve que nous ne trouvons ni coquille ni flèche jaune. Sans nos repères habituels, ce morceau de route nous semble bien long.

La forêt

Nous arrivons pourtant assez vite à un chemin qui s’enfonce dans la forêt. Bien que ce large chemin soit parfois barré de profondes ornières, nous avançons très vite.

Nous sommes bientôt en vue de San-Esteban, de l’autre côté de la ría.

camino-norte-gijon-luarca cours d'eau avec village en arrière plan

Soto-del-Barco/Soto’l-Barcu

Alors que cette large piste se met à descendre, elle devient peu à peu sentier par lequel nous arrivons à El Castillo. C’est dans ce petit hameau que nous faisons la pause déjeuner, après une courte montée bien raide.

camino-norte-gijon-luarca randonneuse s dans chemin forestier encaissé et en forte pente

Le Camino passe ensuite par Soto-del-Barco. Pour être précis, il ne fait que contourner le village et nous emmène par une ancienne route abandonnée au pont qui traverse la ría. Il est vraiment difficile de marcher sur ce pont. En effet, le trottoir n’est pas large du tout et nous sommes coincés entre la rambarde et la glissière de sécurité. Maïna en est même à marcher par moments sur la chaussée.

Muros-de-Nalón

Le Camino nous emmène alors un court instant le long de la route. C’est juste histoire de prendre un peu d’élan pour parvenir en haut du raidillon qui marque l’entrée de Muros-de-Nalón.

camino-norte-gijon-luarca meule et borne en pierre. Sur la borne une coquille saint jacques jaune et inscription 300 km
Plus que 300 km à faire !

Une fois en haut, autant dire que nous sommes arrivés. En effet, notre albergue est juste à l’entrée du village. Nous sommes ici à 300 km de Saint-Jacques-de-Compostelle. Cela signifie donc que depuis que nous sommes partis des environs de Bilbao, nous avons avancé de 370 km 🙂 !

De Muros-de-Nalón à Soto-de-Luiña/Sutu-Lluiña

Ce matin, le petit-déjeuner proposé par Fali, notre hôte, est un vrai festin ! Jamais en albergue, nous n’avions pris de petit-déj’ aussi consistant.

Muros-de-Nalón

Lorsque nous quittons l’albergue, il n’est pas encore 8h30. Le soleil levant, derrière nous, incendie le ciel : les nuages nous offrent une riche palette de couleurs allant de l’orange au violet. Le spectacle est réellement magnifique. Mais c’est normalement un annonciateur de mauvais temps

camino-norte-gijon-luarca-ciel soleil levant avec nuages orange

Toutefois, comme il fait encore assez sombre, nous préférons ne pas suivre le Camino qui longe la grand-route. Nous allons directement vers le centre du village. Là encore, la côte est vraiment raide.

Ça grimpe tellement que Marianne, tout en haut, doit faire une pause Ventoline près de l’église. C’est la toute première fois depuis notre départ de Bilbao.

Nous traversons Muros-de-Nalón, suivons un peu la voie ferrée et nous enfonçons dans la forêt par un chemin magnifique qui va nous mener jusqu’à El Pito.

El Pito

En arrivant dans ce hameau, nous avons tout simplement l’impression de traverser un grand village. En effet, trois monuments importants sont ici un peu en décalage avec la centaine d’habitant du lieu.

C’est sans doute l’Institut Selgas, le premier rencontré, qui attire notre attention. Juste à côté, nous remarquons ensuite le palais des Selgas et son jardin à la française. Cette riche demeure est aussi entourée d’un jardin à l’italienne et d’un jardin à l’anglaise.

De l’autre côté de la route, derrière la haie d’eucalyptus centenaires, se trouve l’iglesia de Jesús de Nazareno, une des plus belles églises néo-romanes des Asturies.

Enfin, El Pito fait partie de la commune de Cudillero/Cuideiru, un des plus beaux villages d’Espagne. Nous ne sommes qu’à deux kilomètres de cette bourgade de pêcheurs mais nous décidons de ne pas faire le détour.

Apprécie chaque pas…

Après le hameau, le Camino passe un court instant en forêt avant de retrouver la route, non loin de la gare ferroviaire de Cudillero.

C’est ici que nous trouvons une nouvelle marque d’attention aux pèlerins : quelques pommes, quelques bonbons, un livre d’or et une boîte de messages. Nous en tirons un : « Agradace cada paso 🙂 »

Vient ensuite une looongue ascension vers l’autoroute : elle nous paraît interminable. La faim se fait sentir. Nous faisons d’ailleurs une pause déjeuner, un peu plus loin en contre-bas de l’autoroute.

La Concha de Artedo

camino-norte-gijon-luarca- randonneuses sur chemin forestier avec viaduc autoroutier

Après avoir grosso modo suivi l’autoroute, le chemin passe en forêt et plonge entre les pattes de l’immense viaduc de la Concha de Artedo.

Puis, après avoir traversé la Nationale, le Camino descend au raz de l’océan.

Nous faisons une nouvelle pause à la croisée de deux chemins : le Camino et celui qui mène à la plage. Nous faisons le petit détour de 200 mètres pour revoir encore une fois l’océan.

Après cette pause plaisir, nous escaladons de l’autre côté de la vallée tout ce que nous avons dégringolé tout à l’heure. C’est presque en haut de cette longue ascension que nous voyons, au beau milieu de nulle part, un distributeur de boissons fraîches !

La route se transforme en chemin, repasse sous l’autoroute. Nous montons encore un peu avant de nous retrouver en sous-bois, puis en lisière avec une vue superbe sur cette vallée de las Luiñas.

camino-norte-gijon-luarca randonneurs sur chemin forestier

Nous profitons vraiment de ce chemin. En effet, c’est vraiment magnifique ici et en plus, c’est plat 🙂 !

Soto-de-Luiña

Malheureusement, ça ne dure pas. Le chemin arrive sur une petite route qui se met à monter. Avec la fatigue, les filles ont le moral dans les chaussettes. Nous n’en voyons pas le bout. Nous faisons donc une longue pause sous des noyers où nous y récupérons quelques noix.

C’est quand nous repartons que nous comprenons que la fin de la montée n’était pas loin. Enfin ! Et en plus, un panneau indique qu’il ne reste que 1,3 km jusqu’à l’albergue.

À partir de ce moment, tout est plus simple : Marianne et Maïna retrouvent l’énergie qu’elles avaient perdue. Il ne faut longtemps pour arriver à Soto-de-Luiña.

De Soto-de-Luiña à Cadavedo/Cadavéu

La journée commence bien !

C’est juste avant de partir, que le plombage de Luc, posé en urgence à Castro-Urdiales, se sauve de nouveau ! Bref, de quoi plomber l’ambiance et penser que notre pérégrination a du plomb dans l’aile 🙁 .

Il faut donc trouver un dentiste ou au moins savoir quand et où nous pourrons en consulter un.

Comme à Castro, nous allons à la pharmacie pour nous renseigner. Mais ici, il faut attendre 9h30 que l’officine ouvre.

Et figurez-vous quand même qu’il y a un cabinet dentaire à Soto ! Oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a un dentiste dans un village de 400 habitants ! Et deux banques, et deux ou trois hôtels-restaurants, et une supérette, et une gare…

Ce n’est quand même pas Gijon ni Luarca, mais le long du Camino del Norte, on peut trouver de nombreux services, même dans des petits villages.

Cependant, le dentiste n’est à Soto-de-Luiña que les mercredi et jeudi matins, à partir de 10h00. Puisque nous sommes mercredi, nous allons attendre que les dix heures sonnent 🙂 !

Après de longues explications en charabia d’espagnol mêlé d’un peu d’anglais et de français (que le dentiste ne comprend pas 🙁 ), la dent est bouchée.

En plus, Luc part sans payer : le dentiste ne veut rien. Sans doute une nouvelle belle attention envers les peregrinos…

Enfin le départ !

C’est donc avec deux bonnes heures de retard que nous partons de l’albergue. Il est en effet près de 11h00 ! Et nous avons une grosse étape à faire : 18 ou 19 km avec beaucoup de dénivelé.

Le bon côté, c’est qu’il fait jour ! Enfin, presque, car le ciel s’est assombri et la pluie commence à tomber. Rien de bien fort mais rien de bien motivant non plus.

Pour sortir de Soto-de-Luiña, nous suivons la route. Nous la quittons quelques centaines de mètres plus loin pour couper à travers bois par un chemin très pentu. En haut, la pluie se calme.

Las Chavolas : mer ou montagne, Ballotas ou Camino ?

camino-norte-gijon-luarca borne blanche avec deux directions possibles Ballotas ou Camino

Nous sommes bientôt à Las Chavolas, où un panneau tout neuf nous invite à choisir entre deux chemins :

  • Le premier colle à la côte et culmine à 153 m. Il correspond au parcours décrit dans notre guide. Toutefois, cet itinéraire est une succession de montées et de descentes assez raides, un peu comme ce que nous avons vécu hier. Le dénivelé positif est donc très important, de l’ordre de 550 ou 600 m. Il traverse des villages mais suit la route par moments.
  • Le second part dans la montagne et semble monter à peu près régulièrement jusqu’à 629 m d’altitude pour ensuite redescendre sur le dernier tiers du parcours. Il est clairement précisé qu’il n’y a sur cet itinéraire ni ravitaillement possible, ni fontaine et qu’il faut le considérer comme un chemin de randonnée en moyenne montagne.

Notre choix

C’est décidé, nous passerons par la montagne :

  • Quitte à faire du dénivelé, autant que ce soit sur une pente régulière.
  • Nous avons dans les sacs deux litres d’eau par personne, plus notre paille filtrante, au cas où. Nous avons aussi de quoi manger et grignoter.
  • Nous ne serons pas loin de l’océan et les paysages devraient être fantastiques.
  • Le panneau ainsi que les premières bornes sont neufs : le chemin doit être balisé de façon correcte.
  • En cas de problème, nous avons encore les tentes et nous pourrons bivouaquer. De plus, le chemin semble passer à proximité de quelques maisons et hameaux.
  • Cette sierra nous rappelle fortement le Mont Jaïzkibel, un très beau souvenir, juste avant San-Sebastian/Donostia, au Pays Basque.

Le Camino Real de Las Palancas

Nous laissons donc la route à Las Chavolas et prenons le chemin qui s’engage dans la forêt. D’après le panneau, il semblerait que ce chemin soit l’itinéraire historique des pèlerins d’antan.

Comme prévu, le balisage est en très bon état et très bien fait : il y a une borne (fraîchement repeinte) avec une coquille à chaque intersection.

Par contre, il nous avait semblé voir que la pente était assez régulière. L’ascension se fait par paliers successifs et est en fait une succession de raidillons et de replats. Les côtes sont toutefois beaucoup moins importantes que celles que nous avons escaladées hier, sauf peut-être au niveau du hameau de Resiellas et dans la partie finale, en-dessous du Pico La Paradiella.

Si l’ascension se fait sur de larges chemins et une petite route, la descente, elle, emprunte dans un premier temps des sentiers chaotiques avant de retrouver de larges chemins puis des petites routes. La première moitié de la descente est donc très technique et demande une attention constante.

Question paysage, c’est vraiment beau. Époustouflant ! Et même si la grimpette nous a beaucoup fatigués, nous ne regrettons pas du tout notre choix.

Question tranquillité, on ne peut pas faire mieux : une moto et un quad au début du chemin, puis, à La Paradiella, une Croate et un Sud-Africain. C’est tout !

Cadavedo

Le soleil est bien bas quand nous arrivons à Cadavedo. Il est 20h00 quand nous débarquons à l’albergue, après avoir fait les courses.

Cette petite auberge de pèlerins, toute simple mais très bien tenue, abrite sans doute la plus belle pépite de tout le Camino del Norte : Mayte. Cette dame au grand cœur s’inquiète en effet de tout et de tous et propose son aide, sans toutefois s’imposer. Le Livre d’Or de l’albergue est d’ailleurs un bien bel éloge à cette hôtesse hors-pair.

Nous aussi pourrons profiter de ses bons soins : en voyant notre fatigue, Mayte n’hésite pas à nous proposer de passer une nuit supplémentaire.

De Cadavedo à Luarca/Lluarca

Il est 8h30 quand nous quittons l’albergue. En effet, comme nous devons suivre un peu la Nationale, nous préférons partir quand il fait (à peu près) jour.

Queirúas

camino-norte-gijon-luarca petite chapelle

Le Camino nous amène par de petites routes et de jolis chemins en sous-bois jusqu’à Queirúas. À l’entrée de cette bourgade se trouve la toute petite ermita de Santa Ana.

C’est à la sortie du village, de l’autre côté de l’autoroute, que se trouve l’imposante ermita de San Miguel.

camino-norte-gijon-luarca chapelle

De cette chapelle, un très beau chemin forestier nous descend jusqu’à la route que nous suivons un peu.

La plage de Cueva

Nous décidons de faire la pause déjeuner à la plage de Cueva, hors Camino, mais sur un itinéraire décrit dans le guide.

Cette plage, comme bien d’autres à cette saison, est complètement délaissée. Ainsi, nous sommes pratiquement seuls ici à profiter de ce calme reposant.

camino-norte-gijon-luarca océan avec grosses vagues

Le cimetière musulman

Nous remontons ensuite sur la Nationale (peu passante) et la suivons sur plusieurs kilomètres. Les anciens lacets que décrivait la route nous permettent de nous retrouver un peu plus dans la campagne. La nature a d’ailleurs repris ses droits sur ces morceaux de route abandonnés d’une façon assez impressionnante. Ainsi, à certains endroits, la vieille nationale n’est plus que sentier !

Juste avant d’arriver à Barcia, une coquille nous indique de traverser la grand-route. Nous sommes alors à l’entrée d’un cimetière musulman abandonné. Il a été construit en 1936, au début de la Guerre Civile Espagnole, pour les troupes auxiliaires islamiques de Franco. C’est vraiment très inattendu.

Barcia et Luarca

Le Camino est ici mal balisé mais après avoir cherché les coquilles sur les chemins dans les environs du cimetière, nous arrivons à Barcia que nous traversons dans toute sa longueur.

Nous arrivons ensuite à Luarca, en haut du port, d’où la vue est saisissante. Cette ville au centre charmant s’est aussi développée sur les pentes assez raides creusées par le río. Les rues sont très étroites et nous sentons que c’est un véritable casse-tête pour la circulation routière.

Entre Gijon et Luarca, sur le Camino del Norte

Cette semaine, entre Gijon et Luarca, le Camino del Norte nous a encore fait découvrir de bien belles choses.

Le Camino del Norte, entre Gijon et Luarca, est assez physique. Il présente en effet de forts dénivelés sur certaines portions, notamment entre Soto-del-Barco et Cadavedo. Cependant, les paysages sont magnifiques et les efforts sont bien récompensés 🙂 . Par contre, la semaine prochaine s’annonce beaucoup plus tranquille.


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