Randonnée au cœur des Météores, depuis Kalambaka
Notre randonnée dans les Météores au départ de Kastraki nous a tellement plu que nous partons aujourd’hui pour une deuxième escapade dans cette région merveilleuse ; en partant de Kalambaka / Καλαμπάκα, cette fois-ci !
En effet, nous avons tellement apprécié les Météores que nous remettons ça. Mais aujourd’hui, le but principal de cette randonnée est de découvrir la partie sud des Météores, autour de Kalambaka. Nous serons donc plus du côté de Moni Aghia Triada / Μονή Αγίας Τριάδας (Monastère de la Sainte Trinité).
Nous espérons aussi revoir une ou deux tortues d’Hermann. Il paraît en effet qu’elles sont assez nombreuses dans les Météores.
Cette belle randonnée dans les Météores, au départ de Kalambaka, en chiffres :
- Distance parcourue : 7,4 km (parcours rouge) – 8,5 km (parcours rouge et jaune)
- Dénivelé positif : 682 m (parcours rouge) – 842 m (parcours rouge et jaune)
- Altitude mini : 239 m – Altitude maxi : 541 m (quel que soit le parcours)
- Plus grosse difficulté : la montée vers le monastère d’Agia Triada.
- Accès : Le parking (ensoleillé 🙁 ) de départ de cette randonnée se trouve dans Kalambaka, au-dessus de l’office de tourisme.
- Coordonnées GPS : 39°42’29″ nord – 21°37’21″ est
- Trace GPX : cliquer ici ou sur la carte pour la télécharger sur Calcul d’itinéraires !
- Info + : prévoir 3 €/adulte pour chaque monastère visité.
Kalambaka, point de départ idéal pour la randonnée dans les Météores
Joli départ 🙂 !
C’est en sortant de la voiture que nous nous rendons compte que nous avons failli écraser une tortue.
Un mètre de plus et elle était sous une roue 🙁 ! En fait, tranquille comme Baptiste, la miss broute l’herbe desséchée de ce parking non goudronné.
Notre escapade commence donc très bien : un de nos vœu est déjà exhaussé !
Sortie de Kalambaka
Le petit parking où nous avons laissé la Rolls se trouve juste à côté de la rue Ioannou Metaxa. Celle-ci nous permet de rejoindre le parcours. Elle est très courte, mais l’effort est intense !
Tout en haut de la rue, il nous faut aller au-delà de la placette pour trouver notre chemin. C’est en fait ici, notre vrai point de départ.
Nous sommes donc maintenant sur le chemin. Nous partons sur la droite et arrivons bientôt à une grande dalle rocheuse où le chemin s’efface. Des points rouges sur les blocs de pierre nous incitent à les suivre.
Pourtant nous hésitons un peu car un sentier s’en va dans la végétation, un peu plus bas. Après vérification, il s’avère qu’il rejoint les hauts de Kalambaka ; ce n’est donc pas notre itinéraire de randonnée qui colle, pour le moment, aux falaises des Météores.
Les hauts de Kalambaka
Nous reprenons donc notre escapade sur la roche en dévers pour bientôt nous retrouver en sous-bois et longer la chapelle Saints Basile et Constantin (Agiou Basileou & Konstantinou), inutilisée. Nous préférons utiliser ce terme plutôt que le mot « abandonnée », car la peinture blanche des murs semble toute fraîche. Seuls les abords ne sont pas vraiment entretenus. En fait, de tout notre périple en Grèce, nous n’avons vu qu’un seul édifice religieux qui menaçait ruine.
À quelques pas de là, juste avant de retrouver les rues de Kalambaka, nous croisons une deuxième tortue d’Hermann. Et une troisième ! Nous ne sommes qu’à quelques dizaines de mètres des premières maisons de la ville : la présence humaine ne semble pas vraiment déranger les miss.
Alors, nous revenons dans la ville au niveau d’un petit parc, que nous contournons pas le haut. Nous passons à côté de l’église Saint Antoine (Agios Antoniou) puis surplombons celle de la Dormition de la Vierge Marie. C’est-à-dire que nous ne sommes qu’à 200 m de la chapelle des bois, et devinons d’autres clochers juste en contrebas ! Nous ressentons dans les Météores une ferveur religieuse encore plus importante qu’ailleurs en Grèce.
En continuant la rue, nous remarquons une quatrième tortue, cachée dans un recoin. Y aurait-il ici plus de tortues d’Hermann que de chats ? Non, il ne faut quand même pas exagérer !
La grimpette vers le monastère Agia Triada
Bientôt, nous sortons de la ville… et attaquons ici LA difficulté du jour. Nous commençons en effet de grimper vers le Monastère Agia Triada.
Marianne a des difficultés pour respirer : le temps est lourd et n’épargne pas son asthme. Nous calons donc notre rythme sur le sien et faisons toutes les pauses nécessaires. Par chance, le parcours est très ombragé. Mais, dans ces conditions, cela n’empêche pas de trouver le « Trinity Trail » un chouillat longuet car le monastère est haut perché. Dans la dernière partie du chemin, nous croisons une autre tortue. C’est la cinquième de la journée (ou n°5 de Chanel, comme on veut) !
Le monastère d’Agia Triada
Nous arrivons enfin à la chaussée pavée qui mène aux escaliers du monastère. Et il y a encore 20 ou 30 m de dénivelé à gravir pour atteindre les bâtiments couronnant le piton rocheux !
Pour notre part, nous faisons une pause et décidons de ne pas visiter le monastère. Nous préférons rejoindre la route des Météores (sans grande possibilité de se mettre à l’ombre) avant que le soleil ne soit trop haut.
Cette route est la partie la moins agréable de la randonnée. Elle est large avec un bas-côté où tout le monde se gare. Il faut donc marcher sur la chaussée. Ceci est donc potentiellement dangereux, même si les voitures roulent tranquillement, dans l’ensemble.
La garrigue
Après environ 350 m, au niveau de la patte d’oie de la route, nous empruntons un petit sentier qui descend dans la garrigue. Nous y retrouvons un peu d’ombre avant d’arriver à un ruisseau où nous nous rafraîchissons. Le chemin remonte sur la rive opposée.
Un petit passage par le monastère de Roussanou ?
Une fois cette petite difficulté passée, nous croisons un sentier qui descend de la route. Nous sommes ici au plus loin de la randonnée, avec une très belle vue sur Kalambaka et les Météores. C’est par ici que l’on peut rejoindre le monastère de Roussanou. On allonge alors la randonnée d’un peu plus d’un kilomètre (avec beaucoup de route).
Nous choisissons de suivre l’itinéraire prévu, qui continue tout droit. C’est horizontal sur encore quelques dizaines de mètres avant de dégringoler sur la gauche. La pente est en effet assez raide, avec des passages caillouteux. Ici, il est vraiment nécessaire de rester sur ses gardes pour ne pas rouler sur les cailloux de ce sentier étroit.
Nous arrivons bientôt dans les bois, à l’ombre au pied des falaises. Nous y faisons une pause pour nous hydrater, nous restaurer et faire retomber notre chaleur corporelle. Le sentier en rejoint bientôt un autre qui part à droite et descend à travers la forêt vers une épingle à cheveux de la route, au pied du monastère de Roussanou.
C’est d’ailleurs à cet endroit que le détour par Roussanou rattrape l’itinéraire de notre randonnée.
Les Météores et les environs de Kalambaka et Kastraki, font sans aucun doute partie endroits à part, avec un côté presque irréel ; toutefois, si vous souhaitez découvrir d’autres spots de randonnée en Grèce, nous avons préparé un petit récapitulatif de nos meilleures escapades…
Il ne fallait pas avoir le vertige !
Nous continuons dans la forêt, sous la route, au pied des pitons rocheux que nous avons à notre gauche. Des grottes naturelles s’ouvrent à flanc de falaise. Il y a d’ailleurs dans certaines les restes de constructions en bois, perchées à une bonne dizaine de mètres du sol.
C’est assez surprenant et nous nous demandons encore une fois comment des hommes ont pu édifier ça là-haut !!! Nous passons, admiratifs de ces travaux. En fait, à bien y réfléchir, ce sont sans doute les petits hommes verts qui ont fait cela. Ou alors les géants de la région, disparus. Nous ne voyons vraiment pas d’autres solutions 😉 …
L’E4
Nous retrouvons ici l’E4, l’itinéraire de Grande Randonnée le plus long d’Europe. Et ce n’est pas très étonnant puisque nous l’avions aussi un peu suivi lors d’une autre randonnée dans les Météores. Cependant, nous ne le savons que parce qu’il est marqué sur les cartes. En effet, sur le terrain, nous ne voyons aucun balisage qui pourrait nous le montrer. Par contre, nous en avons croisé quelques panneaux indicateurs en Crète, sur le plateau de Lassithi.
En tout cas, notre chemin de randonnée contourne encore et toujours cet imposant massif des Météores qui nous sépare de Kalambaka. En fait, nous sommes en train de rejoindre Kastraki. C’est sur ce sentier, que nous repérons une sixième tortue, bien camouflée sous un buisson.
Quelques centaines de mètres avant Kastraki, un petit bâtiment en béton, tagué, marque l’endroit d’où l’on peut rejoindre l’autre circuit que nous avons fait dans les Météores. Les deux itinéraires ne sont distants que de 200 m, à peine.
Kastraki et le retour vers Kalambaka
À l’entrée de Kastraki, une fontaine nous attend. Nous y complétons les bouteilles, histoire d’être sûrs d’avoir suffisamment à boire.
De là, nous traversons le village, passons derrière l’église et continuons sur la petite route qui mène vers le sud. Elle débouche sur la voie principale qui relie Kastraki à Kalambaka. Une centaine de mètres sur le trottoir qui borde cette route et nous sommes aux premières maisons de la ville.
Nous sommes alors accueillis par une petite dizaine de chats qui viennent nous réclamer des caresses. La pause câlins s’impose. Nous en profitons pour boire un peu mais nous ne sommes plus bien loin du but. En effet, il ne reste plus que 350 m pour retrouver la petite place tout au-dessus du parking.
Cette randonnée dans les Météores à partir de Kalambaka, en bref :
Cette randonnée nous donne l’occasion de découvrir les Météores et Kalambaka depuis de jolis points de vue. Elle permet aussi d’être au plus près de ces énormes rochers qui constituent un ensemble tout à fait hors du commun. La présence des monastères au-dessus des falaises ajoute à la magie de cette région.
Les tortues d’Hermann sont légion dans les Météores : rien qu’au cours de cette petite randonnée, nous en avons croisé six (dont deux dans Kalambaka 🙂 ) !
Tout comme l’autre randonnée dans les Météores, au départ de Kastraki, celle-ci alterne soleil et plages d’ombre. Ce qui n’empêche pas de prendre beaucoup d’eau, protection solaire et compagnie et… de relire notre article sur la canicule 😉 .
Cependant, cette escapade est plus difficile que celle de Kastraki : les pentes sont un peu plus raides et le dénivelé plus important. La gestion de l’effort n’est donc pas du tout la même.
Pour finir, les boucles de ces deux escapades sont séparées de 200 m (chemin bleu sur la carte). Elles peuvent donc très bien être couplées ce qui donne un parcours total de 13,5 km avec un dénivelé de 917 m. Les plus courageux pourront ainsi découvrir l’ensemble des Météores en une seule fois !
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