Le besoin de reconnaissance peut être vu de deux façons. La première est la nécessité d’être reconnu en tant qu’être humain. La seconde est celle d’être reconnu pour ses talents, ses qualités. Ou peut-être peut-on considérer qu’elles sont étroitement liées…

Il faut vivre et non pas seulement exister – Plutarque

Immanquablement, s’accepter est la première étape de la reconnaissance de soi. S’accepter pour prendre pleinement sa place au sein de la société.

Pendant longtemps, j’ai considéré ma place dans ce monde comme peu importante et de ce fait, mon comportement influait sur celui des autres : je me faisais invisible et je le devenais.

Un jour, je me suis réveillée. J’étais maman et je risquais de transmettre une image négative et pire, je risquais de déteindre sur mes filles.

J’accepte la grande aventure d’être moi-même – Simone de Beauvoir

Le plus dur était à faire : apprendre à s’aimer et à se respecter.

Ma tactique a été de faire une pause dans ma vie. C’est vrai que ce n’est pas forcément évident mais parfois, c’est vital. Quand on est coincé dans le rythme effréné de l’existence, il est difficile de prendre le recul nécessaire pour examiner et comprendre ce qui ne va pas dans notre vie.

L’article de Nicolas Trouver sa raison d’être m’aurait été clairement d’une grande aide et m’aurait évité bien des écueils !

J’ai réalisé l’état catastrophique de mon estime de moi et qu’il fallait que je fasse quelque chose pour y remédier.

J’ai identifié mes atouts et mes passions pour m’orienter vers un nouveau chemin de vie. Ce qui m’a mené à suivre une formation de réflexologie.

J’obtenais de supers résultats. On me demandait conseil, mon entourage ne s’adressait plus à moi de la même façon. Je n’étais plus invisible. J’étais respectée.

Mais je suis devenue dépendante du besoin de reconnaissance des autres. Aux premiers échecs, j’ai perdu ma belle confiance en moi.

De cette expérience, j’ai appris :

• A oser tout arrêter, changer, pour trouver ma voie
• Que si j’apprends à me respecter, les autres me respecteront
• Qu’il ne faut pas construire son estime de soi par la reconnaissance des autres

Petite leçon de nature

La randonnée fait partie de ma vie depuis très longtemps et le contact avec la nature est une chose essentielle à mes yeux.

Un jour, j’ai commencé à avoir des palpitations régulières (on peut faire aisément le lien avec cette difficulté à m’aimer). Je me suis alors mise à marcher davantage et surtout à passer plus de temps dans la nature, seule avec moi-même.

Bien que celle-ci ait des effets bénéfiques sur la santé, ce sont surtout ses leçons qui m’ont beaucoup aidée.

Si l’on prend le temps d’observer les insectes, les animaux, les plantes… Tout a sa place, tout le monde a son rôle à jouer, personne n’est inutile.

Et c’est pareil pour chacun de nous. Nous sommes tous importants.

A mes yeux, ce message est capital : ne pas s’aimer revient à considérer que l’on n’a pas sa place dans ce monde.

Ce qui est tout à fait faux. Si nous sommes là, ce n’est pas pour rien.

Fort de ce constat, j’ai appris à m’apprécier autant dans mes réussites que dans mes échecs.

Bon, j’ai toujours ces petites voix qui me chuchotent parfois que je suis trop nulle, que je n’arriverai à rien…

Le besoin de reconnaissance

L’être humain est un être social et, par nature, il a besoin de se faire une place au cœur de cette société des hommes. Et pour cela, il est nécessaire pour lui d’être reconnu par les autres.

Un geste de gratitude, une parole gentille, des compliments…

Cela lui permet d’avancer et de se positionner : « Yes ! Des personnes apprécient ce que je fais ! Je suis l’un des moteurs de ce monde ! »

Si l’on a appris à s’aimer, si l’on est aligné avec soi-même, la reconnaissance devient un merveilleux outil de progression vers une meilleure version de soi.

Revenons aux vilaines petites voix : quand on satisfait son besoin de reconnaissance, nos derniers doutes sont effacés et on fait taire ces affreuses coquines !

Et si la meilleure personne qui pouvait satisfaire ce besoin était vous-même ?

La plus belle preuve d’amour qui soit, est de se fier déjà à soi pour apporter cette reconnaissance si importante.

Voici comment je procède.

• Je me fixe des objectifs qui vont au-delà de mes propres limites et me poussent à sortir de ma zone de confort. Concrètement, si quelque chose me fait peur, je me dis qu’il faut que je le fasse. Cependant, cela doit demeurer réalisable sinon, le découragement prendra le dessus.

Pourquoi ? Le meilleur moyen d’être fier de soi est de réaliser une chose dont on aurait cru ne pas être capable. Exemple : quand nous avons fait le sentier de Jean-Marc Boivin, en Côte d’Or, je ne pensais pas arriver à faire les 50 km en une seule journée mais quelle fierté après (et quelle fatigue aussi mais ça, c’est une autre histoire 🙂 ! )

• Quand cela est nécessaire, morceler en plusieurs petites étapes progressives.

Pourquoi ? Le projet semble moins impressionnant ainsi. Exemple : Découvrir la France au travers de ses chemins de randonnée pendant un an. Cool ! Mais l’objectif est énorme alors voilà une idée de découpage : trouver un financement, préparer le parcours, régler tout ce qui est administratif, s’entraîner…

• Se récompenser à chaque mini étape réalisée.

Pourquoi ? Cela donne clairement envie d’aller au bout du projet et c’est une façon de satisfaire son besoin de reconnaissance. Si vous vous récompensez, c’est que vous êtes fière de vous, non ?

Quand vous aurez atteint le bout du bout, au-delà de vos limites, vous comprendrez que vous êtes la meilleure personne qui puisse vous aider.

La reconnaissance des autres

Bien sûr, nous ressentons le besoin de recevoir la reconnaissance des autres. Ce qui nous apporte de la valeur et remonte la confiance et l’estime de soi.

Le danger vient si cette recherche revêt un côté obsessif. La situation devient alors peu saine.

Il est vital de savoir reconnaître ses qualités et ses talents avant de se fier à ses relations sociales pour un bon équilibre.

Le besoin d’être reconnaissant

Il est essentiel, à notre tour, d’être reconnaissant.

Envers les autres qui font, en partie, ce que nous sommes, qui nous apportent chacun à leur manière.

Mais aussi, envers la vie.

D’abord, celle en notre intérieur. Imaginez tout ce monde qui bosse juste pour nous, pour que fonctionnent nos organes, pour que notre cerveau nous permette de faire tous ces gestes au quotidien, de sentir, voir, rire, aimer… Ayons de la gratitude pour chaque cellule de notre corps.

Et la nature qui nous entoure, belle, puissante, envoûtante et bienveillante, sans qui nous ne serions pas là, remercions-la, félicitons-la. Good job !

Car si nous ne savons pas être reconnaissant, serions-nous capable de satisfaire pleinement nos propres besoins ?

Si je devais conclure, je dirais :

• Aime-toi !
• Apprécie tes qualités et tes compétences à leur juste valeur !
• Apprends à accueillir les compliments et la gratitude des autres ! (si quelqu’un t’accorde de l’importance, ce n’est pas pour rien 😉 ) mais n’en sois jamais dépendant.
• Sois reconnaissant !

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